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Leonard BERNSTEIN (1918-1990)

Célèbre pour ses comédies musicales dont West Side Story, Leonard Bernstein est un chef d’orchestre, pianiste et compositeur représentatif de l’Amérique du 20ème siècle. Nombre de ses airs sont entrés dans la mémoire collective et ont été transformés en standards de jazz.

Leonard Bernstein débute la musique par des cours de piano, puis intègre l’université d’Harvard d’où il sort diplômé en 1939. Il parachève ses études musicales au Curtis Institute de Philadelphie auprès d’Isabella Vengerova au piano, Fritz Reiner à la direction d’orchestre et Randall Thompson à l’orchestration. Dès les années 1940, Bernstein assiste Serge Koussevitzky au sein de l’Orchestre Philarmonique de Boston. Bernstein consacre une grande partie de son énergie à l’enseignement : il dirige pendant de nombreuses années le département de la musique à Tanglewood, démocratise les cours de musique en créant les Young People’s Concerts à la télévision, anime de nombreuses master-classes.

Grand défenseur de la musique américaine de son temps à l’instar d’Aaron Copland, Bernstein grave environ quatre-cents disques, dont la moitié avec le Philarmonique de New York. Ses interprétations

d’œuvres de Haydn, Beethoven, Brahms, Schumann, Sibelius, Tchaïkovsky, Bruckner et surtout Mahler auquel il s’identifiait, restent encore des références.

Son activité de composition est également foisonnante et ce, dans divers genres : 8 comédies musicales, 3 symphonies, 3 ballets, diverses compositions pour piano, pour chœur, des cycles de mélodies, de la musique de scène et de la musique de chambre.

West Side Story, suite d'airs

Maria, One Hand One Heart, Cool, Somewhere – arrangé par John Moss

America, arrangé par Stephen Bulla

De la poignante ballade Maria à la cadence jazzy et hip de Cool, le pot-pourri de John Moss de quatre chansons à succès de «West Side Story» de Leonard Bernstein nous transporte dans «Upper West Side New York», un quartier ouvrier, au milieu des années 1950. Les extraits sentimentaux de Maria, One Hand One Heart et Somewhere rappellent la lutte déchirante de Tony et Maria, une version moderne de Roméo et Juliette, pour vivre leur romance au milieu de l'animosité de leurs clans rivaux. Cool, la chanson qui mène au «rumble» (= bagarre) entre les Jets et les Sharks, les gangs ethniques rivaux, nous rappelle que Bernstein est un maître des pulsations jazz, des rythmes complexes et des syncopes.

On ne peut pas parler de «West Side Story» sans inclure America, une des chansons les plus entraînantes et rythmiques de cette comédie musicale, arrangée ici par Stephen Bulla. Deux des filles Sharks, le gang des Portoricains, sont en discussion animée sur les avantages de Porto Rico par rapport aux Etats-Unis. D'autres membres du gang les rejoignent bientôt et commencent à exprimer à leurs opinions. À travers la chanson, ils se souviennent de leur patrie, mais sont rapidement ramenés à réaliser que leur vie en Amérique (du Nord) est bien meilleure. Le rythme latin coloré et palpitant de la musique de Bernstein et la séquence de danse qui suit est un des points culminants de cette comédie musicale.

Theresa Nash