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Extraits du Dictionnaire de Carouge

Orchestre symphonique de Carouge (Per Musicam Amicitia)

Au début de l'année 1933, Aloys Mégevand, flûtiste, réunit chez lui trois camarades désireux comme lui de faire de la musique d'ensemble: Henri Breitenstein, pianiste-compositeur, Georges Béran, violoncelliste et Pierre Vincent, violon. Sous le nom de «Per Musicam Amicitia» (l'amitié par la musique), ce quatuor fit ses débuts en agrémentant une soirée de la société Le Becquet, club montagnard membre du Cercle de l'Union. Dix ans plus tard, cette petite formation était devenue un orchestre «tous registres» composé de plus de vingt musiciens. Il répétait chaque vendredi au Cercle de La Lyre que la chorale mettait gracieusement à sa disposition. Comme tous les musiciens étaient des amateurs, le répertoire choisi fut celui de la «musique de genre».

En 1943, l'orchestre Per Musicam Amicitia décida de changer de nom, tout en gardant sa devise, et il devint l'Orchestre symphonique de Carouge, puisque c'est dans cette ville qu'il répétait et qu'il exerçait principalement son activité, accompagnant les sociétés musicales locales. Il fut dirigé successivement par Henri Breitenstein (1933-1949), Ernest Enggist (1950-1956), Fernand Gallay (1957-1972) et Robert Beacco (1973-1993).

L'Orchestre symphonique de Carouge se spécialisa tout d'abord dans l'opérette, genre musical très à la mode à cette époque. La baguette était souvent tenue par William Dunand, et les Carougeois ont pu applaudir à la Salle Cardinal Mermillod Les Cloches de Corneville ou Les Noces de Jeannette. L'Orchestre symphonique de Carouge a également été associé au Jeu du Feuillu d'Emile Jaques-Dalcroze, donné à Plan-les-Ouates et au Parc des Eaux-Vives sous la direction de Jo Baeriswil et Paul Puhl. Chaque été, l'orchestre offrait aux Carougeois un concert dans les jardins de l'Auberge communale. Sous le nom d'Orchestre de la maison de retraite du Petit-Saconnex, qu'il adoptait provisoirement, l'Orchestre symphonique de Carouge accompagna musicalement durant plusieurs années la fête de l'Escalade, égayant les pensionnaires de mélodies populaires. L'Orchestre symphonique de Carouge donna d'ailleurs de nombreux concerts dans les hôpitaux et les maisons de retraite de Genève et de France voisine.

Malgré ces nombreuses activités, l'Orchestre symphonique de Carouge périclita; le manque de renouvellement des musiciens, le décès des plus anciens ont éclairci les rangs. L'effectif insuffisant condamna cette formation à la disparition. L'Orchestre symphonique de Carouge donna son dernier concert en 1986. Pourtant en 1993 Stéphane Pécorini, jeune musicien, a repris la direction; entouré d'un petit ensemble, il fait revivre cet orchestre, devenu Orchestre de Chambre de Carouge.

Dictionnaire, tome 1, p 112-113

     

Orchestre de Chambre de Carouge