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Le Mali vu par Yann Arthus-Bertrand (1c)

Habitations sur un îlot du fleuve Niger,

entre Bourem et Gao, Mali (16°30' N – 0°12' O ).

 

Le Niger doit son nom à l’expression touareg egerou n-igereou, qui signifie «le fleuve des fleuves» . En l’appelant ainsi, les nomades souhaitent souligner le caractère inestimable de ce cours d’eau qui, au Mali, s’insinue parmi les sables du désert saharien.

Décrivant une large boucle à travers l’Afrique de l’Ouest, ce « Nil occidental » sort chaque année de son lit entre juillet et décembre. Mais les populations locales ne s’en alarment pas. Elles se sont adaptées à ce rythme saisonnier, conscientes des bénéfices des crues pour la fertilisation des sols et la prolifération des poissons.

Les gens ne cherchent pas à endiguer le cours du fleuve ; ils évitent juste de construire leurs maisons sur des terres inondables, préférant habiter sur les togué, buttes dont les sommets restent émergés tels des îlots lors de la montée des eaux. Leur inquiétude : la sécheresse, qui réduit l’ampleur des crues depuis une trentaine d’années.

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